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Taxe kilométrique pour voitures électriques : la France face au modèle britannique, une contrainte ou une opportunité ?
Taxe kilométrique et TICPE en déclin : la bombe à retardement fiscale pour la France face à l’électrification
La bascule vers les voitures électriques transforme en profondeur la fiscalité routière en France. Le mécanisme historique, centré sur la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques), rapportait environ 30 milliards d’euros par an, dont près de 17 milliards au budget de l’État et le reste aux collectivités et aux infrastructures. Or, avec l’interdiction programmée des ventes de véhicules thermiques neufs en 2035 et l’accélération de la transition énergétique, cette ressource s’érode mécaniquement.
Les projections publiques confirment l’ampleur du choc. À fiscalité inchangée, la Direction générale du Trésor anticipe un manque à gagner de 13 milliards d’euros à l’horizon 2030, puis d’environ 30 milliards d’euros d’ici 2050. L’OPECST va plus loin en chiffrant la transition automobile (subventions, bornes, réseaux, pertes fiscales) autour de 500 milliards d’euros sur 20 ans. Dans cet environnement, la question de la Taxe kilométrique n’est plus théorique : elle devient un instrument envisagé pour sécuriser le financement des routes, des ponts et des services connexes.
Le paradoxe est évident : l’État a boosté l’adoption des véhicules zéro émission via des incentives écologiques (bonus, exonération de TVS, carte grise gratuite jusqu’au 30 avril 2025 puis limitée, amortissements favorables en B2B). Cette stratégie a fonctionné, mais elle fragilise la base taxable. Les gestionnaires de flotte bénéficient d’un TCO réduit à l’usage, mais le réseau routier demeure un bien commun à financer. D’où la recherche de mécanismes alignant contribution et usage, sans casser l’élan de la mobilité durable.
Pour un distributeur ou un loueur longue durée, ces mutations imposent d’intégrer la dimension fiscale dans les offres dès la signature, au même titre que la garantie batterie, le cycle de recharge sur énergies renouvelables et la revente dans une logique d’économie circulaire. Une entreprise fictive de messagerie, “HexaExpress”, illustre ce pivot : 120 utilitaires électriques, 2,8 millions de kilomètres par an, une économie substantielle de carburant et d’entretien… mais un risque de reconstitution partielle d’un prélèvement via une tarification à l’usage. Sans anticipation, la compétitivité prix des contrats 2025-2028 peut se dégrader.
La France teste déjà des briques de fiscalité à l’usage. L’Alsace a acté en 2025 une redevance kilométrique poids lourds moyenne de 0,15 €/km >3,5 t applicable en 2027. Cette préfiguration technique (capteurs, portiques, facturation) constitue une marche vers un éventuel élargissement. En parallèle, le Trésor rappelle que la fiscalité routière doit couvrir les coûts socio-économiques du secteur ; elle n’en couvrirait plus que la moitié en 2050 sans adaptation.
Les professionnels doivent poser trois questions : quelle trajectoire de remplacement de la TICPE est réaliste ? Quelles exemptions ou modulations préserver pour les activités essentielles (soins, logistique urbaine, zones rurales) ? Quelles garanties de gouvernance et de contrôle fiscal limiteront la fraude sans porter atteinte à la vie privée ? Les réponses conditionnent la lisibilité du cadre pour les investissements de flotte.
- 🔎 Risque budgétaire : -13 Md€ estimés dès 2030 pour les recettes énergétiques.
- ⚙️ Mesures en place : bonus, exonérations, barème kilométrique fiscal spécifique, mais temporaires.
- 🧭 Enjeu B2B : répercuter ou mutualiser une future contribution d’usage dans le TCO.
- 🌱 Alignement : maintenir l’élan de mobilité durable tout en finançant les infrastructures.
| 📅 Période | 💼 Poste fiscal | 💶 Montant/impact | 🔁 Implication pour les pros |
|---|---|---|---|
| 2024-2025 | TICPE | ≈ 30 Md€/an | Base de financement encore élevée 👍 |
| 2030 | Accises énergie | Manque à gagner ≈ -13 Md€ 🔻 | Pression pour une Taxe kilométrique ou mix |
| 2050 | Fiscalité routière | Couverture ≈ 50 % des coûts seulement ⚠️ | Nécessité d’un modèle pérenne |
Point-clé : la pérennité du financement routier dépend d’un mécanisme d’usage équilibré et lisible pour les acteurs professionnels.

Modèle britannique de taxe au kilomètre : barème, équité et enseignements pour les décideurs français
Le modèle britannique s’impose comme un cas d’école pour qui cherche à anticiper le futur cadre français. À partir de 2028, le Royaume-Uni prévoit une redevance d’environ 3 pence par mile pour les véhicules électriques, soit près de 0,02 € par kilomètre. Pour un conducteur parcourant 13 000 km/an, la facture tournerait autour de £250-£280, à laquelle s’ajoute la Vehicle Excise Duty (VED) de £195 instaurée en 2025. L’esprit de la réforme : rétablir une équité entre usagers, indépendamment de l’énergie consommée.
Le dispositif britannique repose sur une déclaration initiale du kilométrage annuel estimé, puis un ajustement en fin d’exercice selon la distance réellement parcourue. Ce réglage simple facilite le déploiement sans GPS intrusif par défaut. Les autorités ont néanmoins intégré des mécanismes de contrôle fiscal et d’audit en cas d’anomalies répétées (cohérence avec données d’assurance, contrôles techniques, télématique volontaire).
Pour les entreprises, cette approche est lisible et budgétable. Un opérateur de VTC londonien peut chiffrer l’impact par véhicule, l’intégrer au coût de la course et ajuster ses prix par créneau horaire. Cela ouvre aussi la voie à des tarifications intelligentes : modulation en fonction des zones congestionnées, des plages horaires ou des axes sensibles, avec un objectif affiché de fluidifier le trafic sans pénaliser la mobilité durable.
Pour autant, le système suscite des débats. Les associations rappellent le risque de frein à l’adoption des VE, tandis que les territoires ruraux craignent une pénalisation des longues distances. Les pouvoirs publics insistent sur les garde-fous : tarifs progressifs, éventuelles franchises, exemptions ciblées (santé, secours, handicap), et réinvestissement visible des recettes dans l’infrastructure et les bornes de recharge alimentées en énergies renouvelables.
- 🇬🇧 Équité : contribution liée à l’usage réel de la route ✅
- 🧰 Simplicité : déclaration annuelle, régularisation en fin d’année 🧾
- 🛰️ Vie privée : pas de tracking systématique, audit ciblé seulement 🔐
- 🏙️ Gestion trafic : tarification dynamique possible aux heures de pointe ⏱️
| 🔧 Élément | 📏 Paramètre | 💡 Objectif | 🎯 Effet attendu |
|---|---|---|---|
| Redevance VE | 3 pence/mile 🚘 | Équité fiscale | Financement stable des routes |
| VED | £195/an 🧾 | Harmonisation | Élargissement de l’assiette |
| Déclaration | Estimation puis ajustement 🔁 | Simplicité | Réduction coûts de gestion |
| Contrôles | Audit ciblé 🔍 | Conformité | Limiter la fraude |
Points d’attention pour une transposition française
La transposition exige prudence : calibrage tarifaire, exemptions intelligentes et communication claire. Adosser la redevance à des indicateurs de qualité (état des chaussées, délais de travaux, disponibilité de bornes) renforcera l’acceptabilité. Les gestionnaires de flottes gagneront à comparer ce coût à la TICPE évitée par rapport à un thermique, afin de piloter leurs arbitrages.
Insight clé : l’exemple britannique prouve qu’un modèle d’usage peut être déployé sans surveillance généralisée, à condition de garantir équité, lisibilité et retour visible aux usagers.
Scénarios français de taxe kilométrique : calibration tarifaire, contrôle fiscal et protection des données
La question centrale n’est pas “si”, mais “comment” structurer une Taxe kilométrique compatible avec les objectifs de transition énergétique. Plusieurs scénarios sont sur la table, convergents avec les signaux de la planification écologique et les recommandations passé-es de l’OPECST sur le “road pricing”. En filigrane, un objectif pragmatique : couvrir durablement les coûts d’usage sans casser la dynamique d’adoption des VE.
Premier axe, le barème. Un tarif indicatif de 0,02 €/km pour les véhicules électriques reproduirait à peu près la charge britannique, tout en restant inférieur à l’effort TICPE d’un thermique à kilométrage équivalent. L’architecture pourrait prévoir des modulations : rabais sur itinéraires périurbains mal desservis, sur-classement aux heures de congestion, exonérations partielles pour les véhicules de service public, et franchise annuelle pour les faibles rouleurs.
Deuxième axe, la preuve et le contrôle fiscal. Trois voies existent : relevé de compteur automatique lors du contrôle technique, téléversement annuel d’un justificatif (photo odomètre, relevé télématique certifié), ou intégration optionnelle via boîtier connecté pour bénéficier d’un tarif optimisé. Le principe doit rester “privacy by design” : pas de géolocalisation continue, mais des métriques vérifiables a posteriori avec audit en cas d’écarts répétés.
Troisième axe, l’articulation avec les dispositifs existants. Les entreprises connaissent le barème kilométrique fiscal pour les notes de frais, basé notamment sur la puissance administrative en CV. Une taxe d’usage ne doit pas se superposer à ce barème, mais le compléter : contribution pour l’usage des routes ; barème pour l’indemnisation des déplacements. L’important est d’éviter les doubles prélèvements sur un même kilomètre indemnisé.
Quatrième axe, l’acceptabilité. Après la crise des carburants, la progressivité temporelle est essentielle : phase pilote volontaire, puis généralisation graduelle, avec rapport public annuel sur l’affectation des recettes. Le réinvestissement visible — entretien des chaussées, bornes rapides alimentées en énergies renouvelables locales, modernisation des aires poids lourds — renforcera la confiance. Les acteurs de l’économie circulaire (reconditionnement de batteries, réemploi de pièces) peuvent également être soutenus par un fléchage partiel, pour montrer que chaque euro collecté accélère la décarbonation.
- 🧮 Tarif cible exploratoire : 0,02 €/km pour VE, modulable par zone/heure.
- 🔐 Données : priorité au contrôle par compteur + audits, sans tracking permanent.
- 🧾 Cohérence : articulation claire avec indemnités et barème kilométrique d’entreprise.
- 🧑🔧 Pilotage : démarrage sur volontaires (flottes télématiques) puis extension progressive.
| 🚗 Kilométrage annuel | 💶 À 0,02 €/km | ⛽ Équivalent TICPE thermique (ordre de grandeur) | 📊 Commentaire |
|---|---|---|---|
| 10 000 km | 200 € 🙂 | ≈ 400 € | Effort VE inférieur au thermique |
| 15 000 km | 300 € 👍 | ≈ 600 € | Parité perçue, TCO attractif |
| 25 000 km | 500 € ⚖️ | ≈ 1 000 € | Flottes : impact à budgéter |
Cas d’usage : “NeoFresh”, distributeur de produits frais, opère 60 fourgons électriques et 1,5 M km/an. À 0,02 €/km, la contribution atteindrait 30 000 €/an, soit moins que la TICPE évitée avec un parc thermique équivalent. L’entreprise conserve un avantage coût d’usage, tout en participant au financement des routes. Elle opte pour une télématique volontaire afin d’obtenir des modulations hors-pointe et une facture lissée mensuellement.
Point-clé : un design “privacy-first”, modulé et piloté, est le meilleur compromis entre financement robuste et soutien à la mobilité zéro émission.

Conséquences B2B d’une taxe au kilomètre : TCO, stratégies de flotte et marges des réseaux
Pour les acteurs B2B, une Taxe kilométrique redessine la structure de coûts, sans remettre en cause la pertinence des VE. Le TCO reste favorable grâce au faible coût de l’énergie, à la maintenance réduite et à la valeur résiduelle des modèles recherchés en seconde vie. L’enjeu est d’intégrer la nouvelle ligne “contribution d’usage” dans les appels d’offres, contrats flottes et grilles tarifaires, avec une approche pédagogique orientée “solution globale”.
Gestionnaires de flottes : la télématique sert d’abord à piloter l’éco-conduite et l’usure, puis devient un levier de conformité et d’optimisation fiscale. En agrégeant les kilomètres par zones et horaires, un opérateur peut bénéficier de modulations, éviter les périodes chères et planifier des itinéraires alternatifs. Distributeurs et concessions : l’argumentaire commercial évolue vers des offres packagées “énergie + route”, avec prévision de coût sur 36/48/60 mois. Ateliers : les cycles de contrôle de batterie et de freinage s’alignent avec des relevés fiables d’odomètre, utiles en cas de contrôle fiscal.
L’exemple d’“Urbaneo”, opérateur de livraison urbaine, est instructif. Avec 220 petits utilitaires électriques, il parcourt 4,2 M km/an en Île-de-France. La redevance à 0,02 €/km représenterait 84 000 € par an. En échange, l’entreprise négocie un tarif nocturne réduit en centre-ville, programme ses tournées hors-pointe et investit dans l’éco-conduite. Résultat : -7 % de kilomètres facturés grâce aux optimisations de planning, et une satisfaction client en hausse grâce à des horaires plus fiables.
Au niveau stratégique, trois axes s’imposent : sobriété kilométrique (mutualisation, hubs micro-logistiques), contractualisation intelligente (indexation des prix sur l’indice de redevance), et valorisation environnementale (certificats d’électricité verte, réemploi de batteries stationnaires). Cette cohérence avec la mobilité durable et l’économie circulaire devient un avantage compétitif auprès des donneurs d’ordre exigeants, notamment dans la grande distribution et le e-commerce.
- 📦 Flottes : intégrer la redevance dans le TCO et les SLA dès la consultation.
- 🛰️ Télématique : utiliser les données pour activer des modulations tarifaires.
- 🔄 Sobriété : mutualiser les trajets, développer le cross-docking 🚚
- 🌿 Valeur verte : associer électricité renouvelable et reporting CO₂ certifié.
| 🏢 Acteur | 🛠️ Action prioritaire | 📈 KPI clé | 💼 Bénéfice |
|---|---|---|---|
| Gestionnaire de flotte | Plan de routage optimisé | Km facturés/commande 🔽 | Réduction facture d’usage |
| Distributeur/LLD | Offre “énergie + route” packagée | TCO contractuel lisible ✅ | Fidélisation client |
| Atelier | Traçabilité odomètre/batterie | Litiges évités 🔒 | Confiance et conformité |
Point-clé : la compétitivité B2B ne dépend pas du niveau brut de la redevance, mais de la capacité à la piloter finement et à la contractualiser de manière transparente.
Mix fiscal alternatif : recharge, malus poids, modulations régionales et trajectoire 2025-2030
Le débat ne se limite pas à une taxe unique. Un mix fiscal gradué peut lisser l’impact et soutenir la transition énergétique. Trois leviers alternatifs ou complémentaires ressortent : une contribution sur la recharge publique, un élargissement du malus au poids pour les VE très lourds, et des modulations régionales inspirées des zones à faibles émissions. Chacun présente avantages et limites en matière d’acceptabilité, d’équité et de rendement.
La taxation de la recharge publique semble simple, mais elle peut détourner les usages vers la recharge domestique ou au dépôt, pesant sur la disponibilité du réseau public. Un malus au poids, déjà envisagé pour certains VE au-delà de 2,1 t à partir de 2026, cible la contrainte physique exercée sur la voirie et les places. Les modulations régionales, enfin, permettent d’adapter la contribution à des réalités locales : tourisme intense, infrastructures fragiles, pollution récurrente.
Pour les entreprises, l’enjeu est de calculer le compromis. Une flotte interurbaine préférera souvent une Taxe kilométrique pure, neutre vis-à-vis du mix de recharge, tandis qu’un acteur très urbain peut tirer avantage d’un modèle horaire évitant les pics de tarification. Le tout s’inscrit dans une logique d’incentives écologiques : bonus ciblés sur la petite mobilité professionnelle, soutien aux bornes alimentées en énergies renouvelables, crédits pour la seconde vie des batteries, et reporting extra-financier valorisant l’économie circulaire.
- 🔌 Option 1 : légère contribution sur la recharge publique, avec franchise annuelle.
- ⚖️ Option 2 : malus poids VE lourds, orienté voirie et sécurité.
- 🗺️ Option 3 : modulation régionale/urbaine par créneaux horaires.
- 🧩 Option 4 : combinaison avec une Taxe kilométrique de base.
| 🧪 Instrument | 👍 Acceptabilité | ⚙️ Complexité | 💰 Rendement | 🌍 Impact VE |
|---|---|---|---|---|
| Taxe kilométrique 🚗 | Moyenne à élevée | Moyenne | Élevé 💶 | Modéré si barème bas |
| Recharge publique 🔌 | Variable | Faible | Moyen | Risque de détour |
| Malus poids ⚖️ | Moyenne | Faible | Moyen | Segmente les modèles lourds |
| Modulation régionale 🗺️ | Locale | Élevée | Variable | Optimise la circulation |
Point-clé : le bon compromis est souvent hybride — une contribution d’usage simple, couplée à des modulations locales raisonnables et à des crédits verts visibles pour maintenir l’adhésion.
Feuille de route opérationnelle pour les pros : critères de choix, budgets et gouvernance de la donnée
Pour les distributeurs, loueurs, gestionnaires de flottes et ateliers, la question n’est plus théorique. La préparation 2025-2030 repose sur une feuille de route concrète, afin d’absorber une éventuelle Taxe kilométrique tout en continuant à promouvoir la mobilité durable. L’objectif est de sécuriser le TCO et d’éviter les frictions clients grâce à des offres claires, un pilotage des kilomètres et une gouvernance rigoureuse des données.
Critères de choix des véhicules : privilégier des modèles efficients (aérodynamique, pneus basse résistance), une chaîne de traction durablement fiable, et des batteries compatibles V2G/V2B pour valoriser les actifs. Budget : simuler trois barèmes (0,015/0,02/0,025 €/km) et prévoir une ligne “indexation d’usage” dans les contrats. Gouvernance de la donnée : définir qui collecte (boîtier télématique, relevé contrôle technique), qui vérifie (tiers certifié), et comment répondre aux demandes de contrôle fiscal sans divulgation excessive.
Outils : intégrer dans les DMS/CRM un module d’estimation automatique des kilomètres facturables par usage (urbain/rocade/autoroute) et une alerte lorsqu’un véhicule approche d’un seuil de franchise. Former les équipes à présenter les nouvelles composantes du TCO et à expliquer les bénéfices concurrentiels (tarifs nocturnes, itinéraires allégés, couplage avec énergies renouvelables locales). Enfin, inscrire l’ensemble dans une politique RSE mesurable, articulée avec l’économie circulaire (reconditionnement, pièces de réemploi).
- 🧮 Budgéter trois scénarios de barème et indexer les contrats.
- 🛰️ Choisir un mode de preuve kilométrique “privacy by design”.
- 📊 Outiller le DMS/CRM pour le suivi et la pédagogie client.
- 🌿 Relier la contribution d’usage à des bénéfices RSE visibles.
| 🔩 Domaine | 🧭 Décision | 🧪 Indicateur | 🏁 Résultat attendu |
|---|---|---|---|
| Choix véhicule | Efficience + batterie durable | kWh/100 km 🔽 | TCO stabilisé |
| Contrat | Indexation usage + franchise | % dépassement prévu | Moins de litiges ✅ |
| Données | Audit minimal et ciblé | Incidents conformité | Protection vie privée 🔐 |
| RSE | Électricité verte + seconde vie | tCO₂ évitées 🌍 | Différenciation commerciale |
Point-clé : la préparation opérationnelle consiste à rendre la contribution d’usage prévisible, pilotable et créatrice de valeur commerciale nette.
La taxe kilométrique rend-elle les voitures électriques moins attractives pour les flottes ?
Calibrée autour de 0,02 €/km, elle reste inférieure à la TICPE évitée par rapport à un thermique. Le TCO des VE demeure compétitif si l’optimisation des trajets, la recharge pilotée et les contrats indexés sont en place.
Comment se passera le contrôle fiscal des kilomètres ?
Le scénario le plus probable repose sur le relevé de compteur (contrôle technique, justificatif annuel) et des audits ciblés en cas d’écarts. La géolocalisation continue n’est pas nécessaire ; la priorité est donnée à la vérifiabilité sans tracking permanent.
Quelles alternatives à une taxe au kilomètre ?
Des options existent : contribution sur la recharge publique, malus poids pour VE très lourds, modulations régionales ou un mix hybride. Leur efficacité varie selon l’acceptabilité, la complexité et la stabilité des recettes.
Les recettes seront-elles fléchées vers les infrastructures ?
Pour garantir l’adhésion, les bonnes pratiques consistent à publier un rapport annuel, à flécher vers l’entretien des routes, les bornes rapides en énergies renouvelables et des programmes d’économie circulaire (batteries, pièces).
Que doivent faire les entreprises dès maintenant ?
Simuler plusieurs barèmes, intégrer une ligne ‘contribution d’usage’ dans les offres, choisir un mode de preuve des kilomètres respectueux des données, et former les équipes à la pédagogie TCO auprès des clients.
Alice suit l’industrie automobile depuis plus de vingt ans et a vu se transformer toute la chaîne de distribution, du constructeur au réseau indépendant. Elle aime analyser les tendances du marché avec précision et rendre l’information stratégique accessible aux professionnels. Toujours connectée aux réseaux de la filière, elle apporte une vision claire et structurée.
HexaExpress Foxtrot
17 novembre 2025 at 17h10
La taxe kilométrique doit être bien pensée pour éviter des nuisances.
Aelion Nebula
17 novembre 2025 at 17h10
La taxe semble nécessaire, mais espérons qu’elle ne freine pas l’adoption des voitures électriques.
Liora Quenel
17 novembre 2025 at 17h11
La taxe kilométrique semble nécessaire, mais comment préserver l’équité entre usagers?